Dans quelles conditions les opticiens-lunetiers peuvent-ils renouveler et adapter les verres correcteurs initialement prescrits par un médecin ?

 19 octobre 2007
 C. Josse


Si la loi (article 54 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007 et décret d'application du 13 avril 2007) a rendu cela possible, elle ne permet en aucun cas aux opticiens-lunetiers de développer une activité médicale et diagnostique.

Il est tout d'abord important d'indiquer que le renouvellement de verres ne peut jamais avoir lieu au bénéfice d'un enfant ou d'un adolescent de moins de 16 ans.
La faculté de renouvellement de verres par les opticiens-lunetiers est, par ailleurs, très rigouresement encadrée par les textes :



- le renouvellement ne peut se faire que sur la base d'une prescription initiale de moins de 3 ans ;
- aucun renouvellement ne peut intervenir lorsque le médecin prescripteur s'y est opposé par une mention expresse sur l'ordonnance ;
- l'opticien-lunetier doit informer le client que le contrôle de la réfraction qu'il effectue dans le cadre du renouvellement ne constitue pas un examen médical ;
le renouvellement en cas de détection d'une correction différente de celle initialement inscrite sur l'ordonnance doit faire l'objet d'une information au médecin prescripteur ;
- l'opticien-lunetier doit disposer de locaux adaptés et de conditions de confidentialité requises pour procéder à la réalisation de la réfraction ;

- l'opticien-lunetier ne doit en aucun cas procéder à une quelconque publicité ou réaliser une quelconque communication sur sa capacité à déterminer la réfraction ;
- l'opticien-lunetier doit être identifié par les clients par le port d'un badge signalant son titre professionnel ;
- l'opticien-lunetier doit inscrire sur l'ordonnance médicale initiale (indispensable) la date ainsi que les caractéristiques des verres correcteurs délivrés.