Dette, diète, déserts : la quête !

 20 décembre 2011
 Écrit par M. Chupin - Dessin de P. Leveque


Toujours est-il que, maintenant, il va falloir resserrer les boulons : vendre les bijoux de famille (encore nombreux), augmenter les entrées (c'est-à-dire les impôts), diminuer drastiquement les sorties (frais de fonctionnement trop fastueux… différentes aides sociales, etc.). Et ceci quel que soit le résultat des prochaines élections. Une diète dont on se serait bien passé, est la "réforme" (certains disent le sauvetage, d'autres le naufrage !) de l’ASV... En effet, parmi les économies, les druides sont évidemment directement visés : et, tout particulièrement, par cette semi-faillite du troisième étage de la retraite des libéraux, c'est-à-dire ce régime ASV, initialement conçu dans les années 70 pour nous convaincre de signer la convention avec la sécurité sociale, laquelle devait payer les 2/3 des cotisations (c'est ce qu'on appelait des honoraires différés). Eh bien, on aurait mieux fait de ne pas céder aux sirènes, d'avoir des honoraires non différés et donc immédiatement plus élevés, et de gérer nous-mêmes notre retraite, sans dépendre des dites sirènes. Car, ce qui devait arriver est arrivé, c'est-à-dire une SS défaillante, donc un régime en péril qui, pour être sauvegardé, oblige à augmenter fortement les cotisations (+ 70 % en 5 ans) et à diminuer fortement les retraites (-15 %, soit environ 200 EUR pour le druide statistiquement moyen) ! Quelques Cassandres ont bien proposé de geler le système, et de le remplacer par autre chose : ils n'ont pas été écoutés. Par contre, on pourrait faire des économies à propos des très médiatiques et politiques "déserts druidiques" (mais les déserts en question ne sont-ils pas artificiellement aggravés par une surconsommation ?), pour lesquels les technocrates post-romains nous inventent des tas de solutions compliquées, inefficaces, et onéreuses (et qui, comme ci-dessus, ont l'inconvénient de nous faire dépendre d’administrations qui sont, là, essentiellement celles des échelons inférieurs) : exonérations de charges dans des zones défavorisées, primes à l'installation, bourses d'études avec retour sur investissement, constructions de maisons médicales municipalisées etc… La solution la plus simple serait de nous donner un statut voisin de celui des pharmaciens et des notaires (il n'y a de déserts ni chez les herboristes, ni chez les tabellions !), c'est-à-dire un numerus clausus à l'installation : tant de druides de telle ou telle discipline par zone géographique ou bassin de population… Une fois qu'une zone serait pourvue, les candidats seraient bien obligés d'aller chercher leur bonheur dans d'autres zones moins courues ! Et, dernier avantage : non seulement cela ne coûterait rien, mais nous serions assurés de pouvoir revendre au moment de la retraite (ce qui pourrait donc compenser la baisse des retraites évoquée plus haut !). Mais c'est sans doute politiquement incorrect ? Tout ceci nous conduit donc à la quête...d'un nouvel Astérix, gestionnaire, économe (?) et, en un mot, pro-videntiel... en mai prochain, ce serait bien, mais ce n'est pas gagné ! Provocatrix