Est-ce que je m’énerve ?

 29 mars 2012
 Écrit par M. Chupin - Dessin de P. Leveque


Bref, en une année, notre capital-retraite, au lieu de logiquement augmenter, s'est cassé la figure ! Encore une fois, nous n'en serions pas là, si nos aînés avaient refusé les soi-disant honoraires différés, et exigé des honoraires sonnants et trébuchants, qui nous auraient permis de gérer nous-mêmes notre futur. Et nous n'avons plus que les yeux (et le portefeuille) pour pleurer : 200 EUR mensuels en moins pour le retraité statistiquement moyen, sans oublier le surplus de cotisation pour le druide en activité. La prévention routière… Pour diminuer le nombre des victimes, les pouvoirs publics ont imaginé de truffer nos voies routières de radars-surprise (encore appelés radars-racket !). De merveilleux petits instruments ont été inventés pour que les automobilistes puissent les détecter à l'avance, et donc les éviter. Et comme on peut supposer que les radars en question ont été installés précisément dans les endroits dangereux, ce genre de petits instruments était donc un bon moyen de faire de la prévention. Que nenni ! Ils ont été interdits. D'où on peut confirmer l’évidence que la prévention se double d'une finalité beaucoup moins avouable, qui est de faire rentrer de l'argent dans les caisses du trésor public, par le biais d'un véritable piégeage des usagers. L'industrie pharmaceutique... En fin décembre, a été votée une loi sur le médicament... Loi qui, à l'heure actuelle, n'a été suivie d'aucun décret d'application, et ne le sera sans doute pas avant longtemps (élections obligent !). Mais, et ce n'est pas la première fois, les " services juridiques " (qui doivent bien justifier leurs existences et leurs salaires) de nos chères firmes pharmaceutiques internationales ont anticipé en imposant ou inventant des choses qu'on ne leur demandait probablement pas : suppression des échantillons médicaux (*), suppression des subventions (sauf aux associations de malades !) etc. ce qui fait que la plupart de nos réunions de formation seront maintenant organisées directement par les laboratoires ! Bonjour, la liberté ! Mais c'est ainsi qu'ils nous veulent : intervenants payés par eux (**) et prescripteurs à leurs bottes. L’image de marque du Docteur et, surtout, de son indépendance, est devenue un tir aux pigeons tous azimuts (certaines associations de consommateurs + les pouvoirs publics + les groupes financiers propriétaires de cliniques + les assurances + et maintenant l’industrie) ! Il est prévisible que tout cela va se terminer par un retour des druides en haut de leurs chênes, évitant le plus possible les contacts avec les firmes ci-dessus (et malheureusement pour eux, car ils n'y sont pour rien, leurs VM), et fuyant les réunions de laboratoire. (*) courrier d’un labo de début mars : " nous avons le regret de vous informer que nous ne pouvons répondre favorablement à votre demande d’échantillons. En effet, en tant qu'entreprise adhérente au LEEM, nous ne pouvons plus échantillonner les produits qui ont plus de 2 ans de commercialisation... Les échantillons de nouveaux produits sont limités à 4 par an et par prescripteur ". (**) vive les conflits d'intérêt ! Au passage, un exemple personnellement récemment vécu, montre qu'un professeur est rémunéré deux fois plus qu'un docteur !!! Provocatrix