En fait, quelque soit la génération, tous les médecins savent depuis le départ que les pilules ne sont pas des associations physiologiques, et que par conséquent elles peuvent révéler des fragilités et entraîner des complications chez des femmes prédisposées. Les premiers AVC décrits sous pilule remontent aux années 70. Mais il ne fallait pas trop le dire, car ce n'était pas politiquement correct : c'était quelque part une atteinte à la libération sexuelle et au féminisme ! Évidemment, tout le problème pratique est de suspecter les éventuelles fragilités des femmes en question. Mais là ne s'arrêtent pas leurs tribulations : un médicament sur 2 serait inutile d'après le célèbre et sulfureux duo Debré-Even… Puis, pour Even en solo, il serait inutile voire dangereux de lutter contre le cholestérol… Sans oublier la revue Prescrire qui publie, elle aussi, une liste noire ! Quoi que chacun d'entre-nous puisse en penser, il n'empêche que nous aurons tous une peur supplémentaire d'éventuelles conséquences médico-légales de telle ou telle prescription. En tout cas, a posteriori, on va finir par remercier le syndicat des laboratoires (= LEEM) d'avoir unilatéralement décidé de nous priver d'échantillons médicaux : de cette façonlà, ils ne risqueront pas de nous empoisonner ! Encore que, leur décision de ne plus accorder de subventions à nos associations, et donc d'organiser eux mêmes nos réunions (au moindre coût, et dans la série : " le partenariat, c'est mieux à sens unique ! "), peut conduire à (ou va intensifier) une autre sorte d'intoxication ! Au total : une ambiance générale de type plutôt écolo et médecine douce ! Retour aux potions magiques des druides ? Provocatrix