La retraite...

 02 avril 2009
 Écrit par M. Chupin - Dessin de P. Leveque


Et c'est ainsi que les élus locaux ou nationaux, actuellement désespérés de ne plus pouvoir soit agrandir leurs collectivités faute de druides, soit tout simplement satisfaire les doléances de leurs électeurs, vont peut-être pouvoir recommencer à rêver : certains auront peut-être la chance de voir un vieux druide venir les visiter deux ou trois jours par semaine ? Mais, bien entendu, il faudra qu'ils soient très gentils : installation gratuite, aucune taxe, voire même un petit bonus (!) etc. Sans compter que certains jeunes vont devoir se faire à l’idée que leurs aînés ont la peau dure, et ne sont peut-être pas prêts à s'effacer trop vite... Nous verrons peut-être disparaître, dans les salles d'attente de quelques à-peine sexagénaires, l’affichette : "malgré des bruits mal informés et/ou mal intentionnés, je ne suis pas au bord de la retraite" ! N'oublions pas que les druides de l'autre variété que la nôtre (variété sacerdotale = les curés), démographie déclinante oblige, n'atteignent l'honorariat qu'à 75 ans ! N'oublions pas non plus que l'âge moyen de départ de nos plus récents Premiers Consuls est également de 75 ans ! Bref, à ce jour, les druides quinquagénaires un peu avancés sont amenés à réfléchir doucement à trois solutions futures : pour les plus excédés ou les plus riches : partir à 60 ans, avec une pension minorée... pour les plus classiques : partir à 65 ans, avec une pension complète, et jouir dans le calme de ses petits-enfants et de ses économies... pour les plus acharnés, et toujours à 65 ans : toucher sa pension également complète, mais continuer à travailler tranquillement. Pour quand des SEL trans-générationnelles … où des petits jeunes attendront, stoïquement et respectueusement, que des post-pseudo-retraités encore dynamiques, veuillent bien les laisser progressivement les remplacer ? Le mandarinat ressuscité ! Provocatrix