Réchauffement et désertification...

 15 décembre 2010
 Écrit par M. Chupin - Dessin de P. Leveque


Tous nos jeunes se jettent maintenant dans des institutions ou des situations dont le principal intérêt est d'être climatisées. Et ceci devient d'autant plus ennuyeux qu'on nous annonce un accroissement de population de 20 à 25 % dans les trente ans qui viennent. Bien sûr, cette cause, futuriste ou fantaisiste, n'est pas la seule de la désertification druidique ! Différents rapports récents l'ont assez bien appréhendé : -- Désertification ? Elle serait déjà moins importante s'il n'y avait pas une évidente surconsommation médicale, et si on ne demandait pas aux druides d'assumer des charges qui ne sont pas vraiment de leur ressort (paperasserie, administration etc.) -- Fait-on vraiment ce qu'il faut pour attirer les jeunes vers l'installation en médecine classique ? Ne devrait-on pas revoir la formation médicale initiale (peut-être moins "scientifique" et en revanche plus"pratique" ) ? Retour à une École de Médecine ? -- Les maisons médicales sont-elles une solution : peut-être, mais à condition d'être totalement indépendantes des différents pouvoirs publics. -- L’image de marque du médecin de terrain ne s'est-elle pas trop dévalorisée ? Peut-être un peu par notre faute, mais sûrement pas uniquement ! -- Les revenus sont-ils à la hauteur du travail demandé ?Des honoraires plutôt bas ne poussent-ils pas à la consommation ? Tous les actes doivent-ils être remboursés ? -- La judiciarisation progressive de l'art médical ne devient-elle pas trop angoissante ? -- N'y a-t-il pas une incohérence entre une sélection extrêmement stricte à l'entrée des études, et l'obligation ultérieure de recourir à des médecins étrangers ? -- Et posons-nous encore une fois la question : pourquoi les notaires et pharmaciens n'ont-ils pas ce type de problème ? Parce qu'il s'agit de professions où les installations sont réglementées mais, in fine, de façon très avantageuse pour eux... et leurs retraites ! Bref, même si le changement climatique n'est pas pour tout de suite,il y a des mesures politiques urgentes à prendre... Sinon, nous nous retrouverons 40 ans en arrière, avec simplement deux ou trois médecins par canton, et pas forcément malheureux, car forcément très courtisés et considérés ! Provocatrix