Trente ans : anniversaire risqué

 16 mars 2011
 Écrit par M. Chupin - Dessin de P. Leveque


Une trentaine d'années, c'est également à peu près le délai que les gaulois et autres occidentaux ont mis pour brutalement abandonner deux chefs sarrasins (les raïs du Caire et de Tunis) dont jusqu'ici, bien que " plus que très modérément démocrates (!)", on ne s'accommodait pas si mal, et qui nous le rendaient bien. Mais les révoltes populaires ont la caractéristique de ne pas être prévisibles. En fait, la vraie question est : qui seront leurs successeurs ? Même délai pour le médiator : comment peut-on imaginer qu'après plus de 30 ans de commercialisation et donc d'utilisation, un produit (d’appoint !) puisse être à l’origine d’autant de catastrophes... Les différents procès et enquêtes médico-épidémiologiques qui vont suivre finiront, peut-être, par nous donner certaines clés ? Mais, une chose est certaine, les agences de l'Etat ont dysfonctionné : laxisme, insuffisance de suivi, critères de choix des différents experts, conflits d'intérêts etc. Et d'ailleurs n'y a-t-il pas trop d’agences d’Etat, quelles sont leurs missions exactes, ne se montent-elles pas sur les pieds ? Trop d'administration ne nuirait-il pas aux résultats ? En tout cas, il ne faudrait pas tomber d'un excès dans l'autre... Ce qui semblerait pourtant être maintenant le cas avec, par exemple, les 77 fameux médicaments sur lesquels les braves gaulois nous interrogent quotidiennement. Bientôt ils ne voudront plus de traitements chimiques et, d'ailleurs, nous-mêmes les druides n’oserons plus les leur prescrire. Et ce sera le retour à notre bonne vieille médecine ancestrale par les plantes ! Trente ans bientôt, c'est aussi l'anniversaire de l’ISF (au passage l’IR, lui, approche de son centenaire ! Comment a-t-on pu vivre sans IR , ni ISF, voire même sans TVA ? Cela a pourtant été possible, et l'Etat ne s'en portait pas plus mal : on aimerait revenir à ces temps anciens). Il est question de le supprimer ou de l’édulcorer (mais en le remplaçant par autre chose !). Très bien, et pourtant quel délicieux petit frémissement pour ceux qui flirtent avec cet impôt : pour quelques centaines d’euros, on peut se dire qu'on fait partie de l'élite... On aimerait même avoir une décoration, ou en tout cas une récompense (par exemple une double voix aux élections !). Et, pour terminer cette succession d'éléments forts du trimestre, l'auteur de ce billet précise qu'il fête le 30ème anniversaire de son activité de consultant libéral... Et, là, il n'est pas question de divorce ou de séparation... Au contraire ! Provocatrix